Ecriture et psychanalyse

Psychanalyse et écriture

La psychanalyse est née avec l’écriture de Freud. Comment s’écrit la psychanalyse et comment comprendre son rapport électif à l’écriture? Cette double question est donc originelle et après Freud, non seulement les psychanalystes écrivent mais ils mettent en œuvre un point de vue spécifique sur l’écriture – comme acte, comme trace et comme représentation. Ce point de vue n’est pas séparable du déploiement historique de la psychanalyse, dans son dialogue avec la littérature et les sciences humaines.

Depuis les années soixante, le Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle a joué un rôle central dans ce dialogue. Les textes ici réunis en témoignent, en montrant les différentes facettes des implications psychanalytiques de l’écriture, à travers l’expérience de psychanalystes, mais aussi d’écrivains et de traducteurs. Cet ouvrage fait suite au Colloque de Cerisy " L'écriture du psychanalyste" qui s'est tenu du 4 au 9 juillet 2016.

Contribution de Janine ALTOUNIAN : "Quand écrire, traduire l’expérience traumatique fait partie intégrante de son élaboration".

Psychanalyse et écriture
Sous la direction de Jean-François Chiantaretto
Colloque de Cerisy/ Les traversées de Cerisy
français
2024
184
9791037037862

Écritures de soi, écritures des limites

Cet ouvrage est issu du Colloque de Cerisy du même nom qui s'est tenu en 2013 du 17 au 24 juillet. L'écriture de soi (autobiographie, journaux intimes, autofiction, etc.) met toujours en scène une tension entre deux positions psychiques : attester d'une identité (voilà qui je suis), témoigner d'une altération (voilà qui je suis empêché d'être). L'enjeu semble la délimitation de soi, au sens d'un espace intérieur, d'un lieu singulier d'interlocution interne. Entre la sculpture et la marche, la fouille et la déambulation, le récit et son impossibilité. Une telle délimitation de soi prend une valeur spécifique lorsque l'auteur témoigne dans l'écriture d'une expérience psychique d'effraction, d'implosion ou de falsification de l'être. Il s'agit notamment des expériences traumatiques extrêmes ou des troubles ayant rendu précaire ou incertaine la construction même de l'espace psychique. Dans ces différents registres de la survivance, l'écriture de soi prend alors littéralement fonction d'une écriture des limites : l'effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant. Le croisement de l'écriture et de la clinique est ici nécessaire, avec des spécialistes de la littérature, des écrivains, des traducteurs et des psychanalystes.

Post-propos de Janine Altounian : « Comment se transmet dans l’exil la précarité d’une délimitation de soi dans l’espace et le temps ».

Écritures de soi, écritures des limites
Sous la direction de Jean-François Chiantaretto
français
2014
446
9782705689087

Fabrique du Dire « Il reste à penser. Du reste ! » Strasbourg – 24 et 25 mars 2018

Cette séance de La Fabrique du dire de la Société Française de Psychanalyse est organisée par Dominique Bolitt, Martine Frézouls, 
Albert Hilbold, Christiane Motz-Gravier et Pierre Isenmann.

La Fabrique du Dire : « Il reste à penser. Du reste ! »
Avec Janine ALTOUNIAN1

24/03/2018
Strasbourg - Espace St Michel
Fabrique du Dire « Il reste à penser. Du reste ! »

Le Cercle freudien reçoit Janine Altounian à propos de son livre : « De la cure à l’écriture, l’élaboration d’un héritage traumatique » - 5 juin 2013

Le livre sera présenté et discuté par Jacques AUBRY dans le cadre des rencontres du Cercle Freudien.

« De la cure à l’écriture, l’élaboration d’un héritage traumatique » paru aux PUF en 2012.

Ce travail s’inscrit dans le droit fil des questions concernant le destin du transfert. Si ce destin n’a pas été pour elle de devenir psychanalyste, il est étroitement lié à la psychanalyse de la part d’un auteur qui traduit Freud en français ( L’écriture de FreudTraversée traumatique et traduction, PUF 2003) et transmet son expérience de la psychanalyse comme analysante.

français

L’Association Psychanalytique de France (APF) invite Janine Altounian à Lyon - 21 novembre 2019 - "L’intraduisible d’une transmission traumatique porté au champ transférentiel de la cure et de l’écriture"

L’APF recevra Janine Altounian à Lyon le 21 novembre 2019 : introduction et discussion ouverte par Paule Bobillon, membre de l’Association psychanalytique de France, en présence de Claude Barazer, Président de l'APF et de Pascale Totain, Secrétaire scientifique.
Entrée payante sur inscription.

Ma réponse à votre invitation sera en fait un hommage au travail analytique. Mon écriture, que j‘appelle « écriture d’analysante », retrace en effet une certaine élaboration de l’héritage traumatique d’un crime de masse, tandis que cet hommage met au jour, tout spécialement dans mon dernier livre/testament (L’effacement des lieux), les traces prometteuses de vie qu’aura pourtant laissées un passé mortifère et traumatisant. Écrit à la fin d’une troisième cure dont les deux précédentes, terminées respectivement en 1974 et 2010 m’avaient conduite, en 1975, à l’écriture et, en 1970, à la traduction de Freud puis à celle de ses Œuvres complètes sous la direction de Jean Laplanche, la thématique de la traduction occupe dans ce témoignage une place prépondérante, tant pour la traduction du mutisme des survivants que pour celle de leur empreinte dans le déplacement linguistique et culturel lors d’un éventuel transfert positif au « pays d’accueil »...

L’intraduisible d’une transmission traumatique porté au champ transférentiel de la cure et de l’écriture
21/11/2019
Lyon - Agora Tête d’Or 93, rue Tête d’Or 69006 Lyon

L’Association Psychanalytique de France (APF) invite Janine Altounian à Lyon - 21 novembre 2019 - "L’intraduisible d’une transmission traumatique porté au champ transférentiel de la cure et de l’écriture"

L’APF recevra Janine Altounian à Lyon le 21 novembre 2019 : introduction et discussion ouverte par Paule Bobillon, membre de l’Association psychanalytique de France, en présence de Claude Barazer, Président de l'APF et de Pascale Totain, Secrétaire scientifique.

Le texte de l'intervention est publié dans le n° 102 de juin 2020 de Documents & débats, bulletin intérieur de l'Association psychanalytique de France.

Ma réponse à votre invitation sera en fait un hommage au travail analytique. Mon écriture, que j‘appelle « écriture d’analysante », retrace en effet une certaine élaboration de l’héritage traumatique d’un crime de masse, tandis que cet hommage met au jour, tout spécialement dans mon dernier livre/testament (L’effacement des lieux), les traces prometteuses de vie qu’aura pourtant laissées un passé mortifère et traumatisant. Écrit à la fin d’une troisième cure dont les deux précédentes, terminées respectivement en 1974 et 2010 m’avaient conduite, en 1975, à l’écriture et, en 1970, à la traduction de Freud puis à celle de ses Œuvres complètes sous la direction de Jean Laplanche, la thématique de la traduction occupe dans ce témoignage une place prépondérante, tant pour la traduction du mutisme des survivants que pour celle de leur empreinte dans le déplacement linguistique et culturel lors d’un éventuel transfert positif au « pays d’accueil ». Cette primauté de la traduction mise au service de la pulsion de vie chez les héritiers d’une rupture historique violente s'exprime aussi bien dans des passages autobiographiques proposés, en quelque sorte, comme des « vignettes cliniques », que dans des théorisations progressant « en spirale » au fur et à mesure des étapes de l’élaboration. 

21/11/2019
Lyon - Agora Tête d’Or 93, rue Tête d’Or 69006 Lyon
L’intraduisible d’une transmission traumatique porté au champ transférentiel de la cure et de l’écriture
1h10

Écrire pour les mères qui n’ont pas pu aller à l’école

​« Écrire pour les mères qui n’ont pas pu aller à l’école » par Janine Altounian, paru in ​« Écriture de soi, écriture de groupe », n° 72 de la Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe, érès  2019, sous la direction de Alberto Eiguer, Bernard Chouvier.

Ce numéro donne la parole à des cliniciens qui organisent des groupes d’écriture dans un but thérapeutique ou d’accompagnement, et à ceux qui participent à des groupes afin de développer une activité littéraire. Le fait même d’écrire peut se révéler transgressif, voire destructeur, comme le constate M. Butor. L’écriture peut favoriser le narcissisme enclin à dépasser les limites du temps et de l’espace pour en venir au fantasme d’auto-engendrement si fréquent dans la démarche autobiographique. Il importe que les analystes étudient les mécanismes de fonctionnement de ces groupes d’écriture. Leur apport est d’autant plus intéressant que la groupalité est l’un des ressorts particulièrement dynamisants de l’acte d’écrire : contenance, sécurisation, soutien, inter-fantasmatisation, co-pensée, induction d’affects et émergence de ressources ignorées. Écrire est aussi rassembler, regrouper des idées, les transformer ; celui qui écrit creuse en lui, et, dans cette mobilisation, il se dédouble ; en se relisant, il devient l’observateur de ce qu’il a pu accomplir à partir de ses intentions premières. Si le geste d’écriture sollicite le rassemblement, c’est qu’il est inspiré, mobilisé, appréhendé par notre désir inconscient de nous regrouper.

Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe
23/05/2019
français
Écrire pour les mères qui n’ont pas pu aller à l’école
2919

Actualité de la Psychanalyse à Troyes - Conférence/ Débat le 8 mars : Se dégager du trauma : traduction, cure et écriture

enluminure arménienne
Conférence organisée par Actualité de la Psychanalyse à Troyes le vendredi 8 mars 2019 à 20h30 à l'Institut Universitaire Européen Rachi à Troyes.

Janine Altounian, analysante, héritière de survivants et traductrice de Freud 
Se dégager du trauma : traduction, cure et écriture

Janine Altounian viendra parler de la dimension clinique et analytique du trauma à travers son histoire personnelle qui s’inscrit dans la tragédie du génocide arménien. Elle insistera sur la force inconsciente de l’impensé du trauma dans sa transmission transgénérationnelle. Elle mettra en évidence le possible dégagement par la cure et l’écriture, des pulsions de vie enfouies sous cet héritage traumatique.

Page 64 de son livre De la cure à l’écriture. L’élaboration d’un héritage traumatique, Janine Altounian propose de « transformer le trésor terrifiant d’un témoignage paternel en un bon objet interne, susceptible d’être porté en soi, aimé, voire de constituer une médiation entre son héritière et ses semblables ».

03/03/2019
Institut Universitaire Européen Rachi - Troyes, 2, rue Brunneval
Se dégager du trauma : traduction, cure et écriture
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1h58

Actualité de la Psychanalyse à Troyes - Conférence/ Débat le 8 mars : Se dégager du trauma : traduction, cure et écriture

Janine Altounianenluminure arménienne, analysante, héritière de survivants et traductrice de Freud 

Se dégager du trauma : traduction, cure et écriture

Janine Altounian viendra parler de la dimension clinique et analytique du trauma à travers son histoire personnelle qui s’inscrit dans la tragédie du génocide arménien. Elle insistera sur la force inconsciente de l’impensé du trauma dans sa transmission transgénérationnelle. Elle mettra en évidence le possible dégagement par la cure et l’écriture, des pulsions de vie enfouies sous cet héritage traumatique.

Page 64 de son livre De la cure à l’écriture. L’élaboration d’un héritage traumatique, Janine Altounian propose de « transformer le trésor terrifiant d’un témoignage paternel en un bon objet interne, susceptible d’être porté en soi, aimé, voire de constituer une médiation entre son héritière et ses semblables ».

Conférence organisée par Actualité de la Psychanalyse à Troyes le vendredi 8 mars 2019 à 20h30 à l'Institut Universitaire Européen Rachi à Troyes.

Se dégager du trauma : traduction, cure et écriture
08/03/2019
Institut Universitaire Européen Rachi - Troyes, 2, rue Brunneval

L'écriture du psychanalyste

Actes du Colloque de Cerisy dirigé par Jean-François Chiantaretto, Catherine Matha, Françoise Neau, qui s'est tenu en juillet 2016.

Les psychanalystes écrivent, du moins certains d’entre eux. Mais en quoi l’écriture les concerne-t-ils et les implique-t-ils spécifiquement ? La question vaut d’autant plus aujourd’hui, et sans doute davantage en France et dans l’aire francophone, que le recours à l’écriture chez les analystes connaît une diversification sans précédent de ses formes. Peut-être qu’en parallèle avec un certain abandon du modèle de l’application de la psychanalyse à la littérature, les psychanalystes seraient non seulement de plus en plus nombreux à écrire, mais aussi de plus en plus nombreux à chercher leur écriture : à chercher leur écriture en expérimentant de nouvelles modalités de croisements entre écriture autoréférentielle et écriture fictionnelle. L’enjeu est d’échapper à l’alternative, encore dominante : soit l’entrecroisement du témoignage clinique et de l’essai, soit l’adoption des formes littéraires consacrées, comme le roman ou la nouvelle. Sont ainsi conviés à penser, ensemble et séparément, des psychanalystes de divers styles et de différents courants, mais aussi des écrivains et des spécialistes du texte littéraire.

L'écriture du psychanalyste
Sous la direction de Jean-François Chiantaretto, Catherine Matha, Françoise Neau
Colloque de Cerisy
français
2018
386
9782705697204
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